Quand on apprend le français, certaines erreurs reviennent très souvent, même après plusieurs mois de pratique. Ce sont de petites erreurs d’orthographe que même les francophones natifs font régulièrement !
Dans cet article, le fondateur de l’application Français Avec Marcel explique les 5 erreurs les plus fréquentes chez les apprenants du FLE. Un article à garder dans ses favoris et à relire en cas de doutes !

Nicolas est le fondateur de lalanguefrancaise.com et de l’application Français Avec Marcel. Diplômé de Sciences Po Paris en 2014, il est passionné par les langues et la littérature. Il a rédigé plusieurs centaines d’articles sur les difficultés de l’orthographe française, des guides de grammaire, des articles sur les expressions francophones ainsi que des critiques littéraires.
1. « A » et « à »
La confusion entre « a » (sans accent) et « à » (avec accent) est très fréquente en français. Pourtant, leur rôle est différent.
« a » sans accent est une forme du verbe avoir, conjuguée au présent de l’indicatif, à la troisième personne du singulier (il/elle/on). On l’emploie pour exprimer une action ou la possession.
Pour être sûr qu’il s’agit bien du verbe avoir, il existe une astuce : remplacer « a » par « avait ». Si la phrase garde son sens, alors il faut utiliser le verbe avoir.
- Mon frère a une nouvelle voiture → Mon frère avait une nouvelle voiture.
- Elle a beaucoup de travail aujourd’hui → Elle avait beaucoup de travail aujourd’hui.
« à » avec accent, en revanche, est une préposition. Elle est invariable et sert à introduire un complément, souvent pour indiquer un lieu, une direction ou une personne.
On peut vérifier son emploi en posant la question « où ? » ou « à qui ? ».
- Nous allons à l’école → Nous allons où ? À l’école.
- Il écrit une lettre à sa mère → Il écrit une lettre à qui ? À sa mère.
2. « Ou » et « où »
Une autre confusion fréquente concerne « ou » (sans accent) et « où » (avec accent).
« Ou » sans accent sert à exprimer un choix ou une alternative. Une astuce consiste à remplacer « ou » par « ou bien ». Si la phrase garde le même sens, alors il faut écrire « ou » sans accent.
- Tu veux du café ou du thé ? → Tu veux du café ou bien du thé ?
- On y va en bus ou en métro ? → On y va en bus ou bien en métro ?
« Où » avec un accent grave, au contraire, sert à parler d’un lieu ou d’une situation géographique.
- Comme pronom interrogatif, il introduit une question directe ou indirecte.
- Où habites-tu ?
- Dis-moi où tu vas.
- Où habites-tu ?
- Comme pronom relatif, il relie deux propositions et remplace un complément de lieu.
- C’est le café où nous nous retrouvons chaque samedi.
- Je me souviens du village où j’ai passé mes vacances.
- C’est le café où nous nous retrouvons chaque samedi.
3. « Ces » et « ses »
Une autre erreur fréquente est de confondre « ces » et « ses » car ils se prononcent de la même façon. Pourtant, leur sens est différent.
« Ces » avec un C est un déterminant démonstratif. Il sert à montrer ou désigner plusieurs personnes ou choses. C’est la forme plurielle de ce, cet, cette.
Une astuce : si vous pouvez remplacer par ce, cet ou cette au singulier, alors il faut écrire « ces ».
- Ces fleurs sont magnifiques → Cette fleur est magnifique.
- Ces étudiants travaillent beaucoup → Cet étudiant travaille beaucoup.
« Ses » avec un S, en revanche, est un adjectif possessif. Il indique que quelque chose appartient à une personne (à « lui » ou à « elle »), mais au pluriel. C’est la forme plurielle de son ou sa.
Astuce : si tu peux remplacer par son ou sa, alors il faut écrire « ses ».
- Ses frères habitent à Paris → Son frère habite à Paris.
- Ses chansons sont célèbres → Sa chanson est célèbre.
4. « Quand » et « quant »
Beaucoup d’apprenants du FLE confondent « quand » (avec -d) et « quant » (avec -t). Voici comment les différencier.
« Quand » avec un -d sert à parler du moment. On peut souvent le remplacer par lorsque, à quel moment ou le moment où.
- Quand le bus arrivera, nous monterons. → Lorsque le bus arrivera, nous monterons.
- Je ne sais pas quand il viendra. → Je ne sais pas à quel moment il viendra.
« Quant » avec un -t a le sens de « en ce qui concerne ». On l’emploie surtout dans l’expression « quant à ».
- Quant à Paul, il préfère rester à la maison. → En ce qui concerne Paul, il préfère rester à la maison.
- Quant à moi, je partirai demain. → En ce qui me concerne, je partirai demain.
5. « Bienvenu » / « bienvenue » / « bien venu »
Voici un mot très utile quand on apprend le français, mais attention, car il a trois formes différentes : « bienvenue », « bienvenu » et « bien venu ». Elles ne s’emploient pas dans les mêmes situations.
« Bienvenue » avec un -e final
On écrit « bienvenue » pour accueillir quelqu’un.
- Comme interjection, au début d’une phrase, pour saluer :
- Bienvenue dans notre école !
- Bienvenue à tous sur cette plateforme.
- Bienvenue dans notre école !
- Comme nom commun féminin, quand on parle de l’acte d’accueillir :
- Le professeur souhaite la bienvenue aux nouveaux élèves.
- Merci pour cette chaleureuse bienvenue.
- Le professeur souhaite la bienvenue aux nouveaux élèves.
Dans ce cas, « bienvenue » est toujours féminin singulier.
« Bienvenu » sans -e final
Ici, il s’agit d’un adjectif qui qualifie une personne ou un groupe accueilli. Comme tout adjectif, il s’accorde en genre et en nombre :
- Ton cousin est le bienvenu. (masculin singulier)
- Ta cousine est la bienvenue. (féminin singulier)
- Vous êtes les bienvenus. (masculin pluriel)
- Elles sont les bienvenues. (féminin pluriel)
« Bien venu » en deux mots
Cette forme est plus rare. Elle signifie que quelque chose arrive au bon moment, qu’un événement est opportun. Ici, « venu » est le participe passé du verbe venir, accompagné de l’adverbe bien.
- Ton conseil est bien venu dans cette situation.
- Une pause serait bien venue après tant d’efforts.