Il y a quelques mois, j’ai annoncé ma grossesse. Comme tu le sais si tu me suis, je suis à mon compte depuis plusieurs années. Cette fois, l’aventure est toute nouvelle pour moi. Avec le papa, nous avons gardé le secret pendant quelques mois. On avait envie de vivre cet événement à deux, dans « une sorte de cocon ». On a, bien sûr, très vite partagé la bonne nouvelle avec notre famille et nos amis proches. L’arrivée du bébé est prévue pour septembre. J’ai eu envie de proposer un contenu un peu différent, qui traite du sujet de la grossesse et du travail indépendant. Cet article prend donc la forme d’un témoignage. Si tu es professeur à ton compte, tu as peut-être envie d’avoir des informations sur le thème « grossesse et travail indépendant ». Attention, je donne ici ma vision personnelle des choses. Je parle de mon expérience et ne veux pas faire de généralités. 

Concilier grossesse et travail indépendant

Aujourd’hui, je ne suis plus professeur indépendant en ligne. Je n’ai plus, comme il y a plusieurs années, des heures de cours qui s’enchaînent toute la journée. Comme tu le sais sans doute, je me consacre à mon école pour les profs en ligne : L’École des Profs.

Mon programme accompagne les professeurs à devenir indépendants.

Je n’ai donc pas eu l’expérience de devoir annuler des séances ou de remplacer des cours. D’ailleurs, je ferai à ce sujet du contenu pour exposer comment j’aurais fait si j’avais été dans cette situation. Si tu es prof en ligne à ton compte et que tu vis cette belle nouvelle de la grossesse, cela pourrait t’intéresser.

Le point négatif quand on est enseignant freelance, c’est que l’on échange son temps contre de l’argent. Lorsqu’on n’a plus d’élèves face à soi, on n’a plus de revenus. Cela n’est pas sans conséquence lorsqu’on est enceinte et que le congé maternité se profile.

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Début d’année 2024

Cette année, côté perso, on avait très envie d’avoir un enfant : c’était au cœur de notre agenda. Je suis tombée enceinte en tout début d’année 2024. Ça a chamboulé pas mal de mes plans. J’étais sur le point de commencer 6 mois de cours intensifs de japonais. 

J’ai tout de suite eu des angoisses en me demandant si j’allais pouvoir suivre 17 heures de cours par semaine avec en plus, mon boulot d’entrepreneure l’après-midi. 

Mon emploi du temps de chef d’entreprise enceinte s’annonçait dense, mais j’étais confiante.

Premier trimestre 

Je n’ai eu aucun symptôme dérangeant de la grossesse. Ce n’est pas toujours le cas, je le sais. Il faut parfois supporter des nausées, des problèmes, etc. De mon côté, je n’étais pas fatiguée et je ne sentais absolument pas que j’étais enceinte.

J’ai pu aller à mon cours de japonais tout en effectuant mon travail d’entrepreneure à la maison l’après-midi. Je me souviens avoir fait une sieste une fois ou deux, c’est tout. 

Franchement, à part quelques remontées gastriques 😑 pendant quelques semaines et un manque d’appétit à ce moment-là, j’ai été plutôt en forme.

Deuxième trimestre

Le deuxième trimestre est arrivé et rien de spécial n’est à signaler. Mon ventre commençait à s’arrondir, mais toujours pas de désagréments. Les échographies à la maternité (je suis au Japon) se déroulaient chaque mois très bien.

J’ai appris que j’attendais une petite fille..

Ah si, j’ai quand même eu une sciatique qui a entraîné des séances chez un ostéo…

Troisième trimestre

Ce qui a été compliqué, c’est de supporter une grosse douleur au dos la nuit. Comme je dormais très peu, les journées étaient compliquées. Les réveils survenaient à 3h, 4h ou 5h du matin et je ne parvenais pas à me rendormir. J’avais trop mal au dos.

C’est la seule grande difficulté de ma grossesse. Sinon, les cours se déroulaient toute la matinée. Je dois dire quand même que, certains jours, je n’avais ni l’envie ni l’énergie de me « coltiner 3 heures de cours de japonais ». 🥴

J’ai quand même fait le boulot et j’en suis très contente.

Le troisième trimestre s’est avéré plus fatigant que ce que je croyais. En ce moment, je me sens plus fatiguée et assez encombrée avec mon ventre qui s’agrandit. La bonne nouvelle est que les cours se terminent et j’ai davantage de temps libre.

L’après-midi est partagé entre mon travail pour l’entreprise et des instants de loisir comme la lecture. Je prends enfin du temps pour moi et je peux appréhender cette grande aventurede l’accouchement.

S’organiser pour vivre sereinement le congé maternité 

La grande difficulté finalement a été d’articuler cours de japonais, travail et grossesse.

Gérer la fatigue lorsque j’étais à plat a été parfois compliqué. Mais, en anticipant le travail à réaliser pour mon entreprise L’École des Profs, les objectifs ont été atteints.

J’ai organisé en amont « Le marathon » (en juin) pour fêter les 3 ans de mon école en ligne pour les professeurs indépendants.

Je dois dire quand même que parfois, cela a été difficile de me mettre devant mon ordinateur, car j’étais très fatiguée. De plus, j’ai eu l’impression, par moments, de ne plus être en capacité de réfléchir comme avant. 

Je crois que c’est normal de manquer de vivacité d’esprit quand on est enceinte. J’ai oublié certaines choses, car je n’arrivais pas à me concentrer. J’ai éprouvé quelques difficultés à me mettre au travail certains après-midis. 

J’ai connu une baisse d’intérêt ou d’envie pour le travail. Mais je crois que c’est normal… La pause arrive bientôt, heureusement…

Comment j’ai préparé mon absence pendant mon congé maternité ?

J’ai une vision du congé maternité bien à moi. En fait, je me suis demandé comment j’avais envie de vivre mon congé maternité. Comment être en pause, sans être complètement à l’arrêt ?

Ma vision parfaite est de faire ce que je veux, quand j’en ressens l’envie, sans aucune obligation et surtout sans charge mentale. Comme tout ça a une part d’inconnu et d’imprévisible, on verra si ça fonctionne bien.

Je garde en tête que c’est la première fois qu’on va être confronté à cette situation-là.

Bien entendu, il y a des choses que l’on va devoir adapter.

Je ferai un petit bilan début 2025 pour te dire comment ça s’est passé.

Donc, en ce moment, je travaille dur pour faire en sorte que pendant mon absence, il y ait du contenu qui sorte. Le but est de ne pas tout couper pendant les 3 ou 4 mois de congé maternité. J’ai envie de me laisser la possibilité de travailler si j’en ai envie.

Le travail et mon entreprise sont une grande partie de mon bonheur et de mon épanouissement donc c’est très important que je garde cette partie-là.

Évidemment la priorité sera le bébé et je tiens à vivre ce moment là de manière intense, mais je ne veux pas m’obliger à couper mon ordinateur totalement.

J’ai une équipe derrière moi et on est en train de mettre en place des choses depuis le mois de mars. Les enseignants de L’École des Profs ne ressentent aucun changement

Tous les « lives » sont honorés, ainsi que toutes les masterclasses. Le Discord est continuellement en ébullition.

Le contenu est créé en avance : newsletters, podcasts, vidéos pour que cela sorte quand je ne serai pas là.

Ma collaboratrice Louise reprend une liste de tâches concrètes et « est à fond » sur la communauté de L’École des Profs. Elle fait également le pont entre les différents prestataires.

Voilà, tout est organisé côté travail. Je ne suis pas inquiète. 

Je considère que je suis extrêmement chanceuse d’avoir une grossesse qui se passe aussi bien côté santé. Je te donnerai quelques nouvelles sur Instagram.

Attention, je ne vais pas me transformer en mampreneure ! Mon compte restera professionnel, mais si je te donnerai accès aux coulisses de temps en temps.

Prends soin de toi,

Charlène

PS : Je t’invite à t’inscrire à la formation gratuite si tu le souhaites. Il s’agit d’un challenge de 3 jours pour devenir prof indépendant.