Il t’arrive fréquemment de douter de tes capacités et d’avoir l’impression de ne pas être à la hauteur ? Tu es persuadé que tes élèves vont te démasquer et se rendre compte de ton incompétence ? Tu souffres certainement du syndrome de l’imposteur. Sois rassuré, c’est très fréquent chez les enseignants, surtout lorsqu’ils débutent.

Voyons ensemble ce que recouvre ce concept appelé également syndrome de l’autodidacte. Je t’explique ici comment ce « trouble psychologique » peut se manifester dans l’activité de professeur indépendant. Je te donne au passage quelques conseils pour t’en débarrasser !

Le syndrome de l’imposteur, c’est quoi ? | Définition 

Faisons un petit retour en arrière en découvrant le côté « scientifique des choses ».

En 1978, le syndrome de l’imposteur est un mécanisme psychologique qui est mis au jour par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes.

Elles mettent en lumière que les personnes souffrant de ce trouble ont le sentiment de ne pas mériter la place qu’elles occupent. Un doute permanent s’installe lorsqu’il s’agit d’observer leurs propres capacités et ceci dans plusieurs domaines :

  • familial ; 
  • amical ; 
  • professionnel, etc. 

Le « sujet » attribue ses succès à des facteurs extérieurs et non à ses propres compétences. 

Ce phénomène de l’imposteur a été révélé à partir de l’observation de 150 femmes en situation de réussite et compétentes. Elles éprouvaient néanmoins des sentiments mitigés sur leurs qualités intrinsèques et leurs capacités réelles. Ces personnes avaient tendance à rejeter systématiquement le mérite lié à leur travail. Le succès n’était dû qu’au hasard, à la chance, aux circonstances favorables, voire à des erreurs ! 

Voilà pour la petite histoire. Cela te parle ? Tu te reconnais peut-être dans cette description…

Essayons d’analyser encore un peu plus ce syndrome de l’imposteur qui, avouons-le lorsqu’il est présent, est un véritable frein quand on se lance en tant que professeur indépendant.

Reconnaître le syndrome de l’imposteur : 8 signes 

Ce qui suit permet d’identifier la source de certains blocages que peut connaître un professeur souhaitant vivre de ses cours.

L’échelle de Clance permet de mettre en évidence les signes du syndrome de l’imposteur. Voici les principaux :  

  • manque de confiance en soi ;
  • doute maladif et permanent concernant ses propres capacités ;
  • estime faible de soi ;
  • impression ne pas être à sa place ;
  • sentiment auto-entretenu d’incompétence ;
  • peur d’être démasqué à tout moment (impression de duper les élèves) ;
  • sorte de malaise face aux apprenants ;
  • comparaison aux autres enseignants ;
  • déception et insatisfaction face aux résultats obtenus ;
  • ignorance de la reconnaissance et des éloges ;
  • manque de légitimité ; 
  • peur de l’échec.

Le syndrome de l’autodidacte : d’où vient-il ?

Prenons un peu de recul pour bien analyser ce fameux trouble : 

Le syndrome de l’imposteur, également appelé syndrome de l’autodidacte, est plus répandu qu’on ne le pense. Pour comprendre ce concept (rappelons qu’il s’agit d’un concept et non pas d’une affection), il faut remonter dans les expériences passées de la personne souffrant du sentiment d’imposture

L’égo a pu être froissé ou malmené à diverses occasions renforçant l’impression d’un manque de reconnaissance et de légitimité. Des critiques ou des remarques malveillantes peuvent être à l’origine de doutes persistants.

Le cerveau ayant la fâcheuse habitude de retenir le négatif, les incertitudes gagnent du terrain jusqu’à interférer dans la prise de distance, indispensable à l’équilibre.

La personne victime du syndrome de l’imposteur éprouve sans cesse le besoin de se comparer aux autres. Même si c’est une façon de se rassurer parfois, le risque est de produire des jugements négatifs sur soi-même et de s’auto-saboter.

On peut se douter qu’un professeur qui décide de travailler en freelance aura certainement des périodes de doute. Les jugements négatifs sur lui même peuvent survenir très vite. Avoir un soutien psychologique dans ces moments-là est très important.

C’est justement ce que trouvent les enseignants indépendants qui ont fait le choix de suivre mon programme L’École de Profs.😀

Éviter l’expérience d’imposture : des conseils utiles

Pour combattre le sentiment d’imposture, il faut d’abord comprendre qu’il ne s’agit pas d’une maladie, mais plutôt un trouble dû à une période de transition. Le passage des plateformes de profs au statut de professeur complètement autonome est une période de transition délicate. Tu en fais peut-être l’expérience en ce moment.

Il s’agit d’un tournant pendant lequel ton mode de fonctionnement change. Tu peux rencontrer des difficultés qui entraîneront des phases de doute, c’est normal.

Le manque d’efficacité, de rapidité ou de régularité va forcément faire défaut au début. C’est évident. Lorsque ton énergie sera mobilisée dans un effort de transformation ou de changement, tu pourras te sentir déstabilisé et tu manqueras de confiance.

Alors, voici quelques conseils qui t’aideront à éloigner le syndrome de l’imposteur

Conseil N°1 : Travaille la confiance en toi

Disons-le tout de suite, la confiance en soi n’est pas innée ! Pour l’acquérir un tant soit peu, commence par ne pas te déprécier inutilement. 

Observe avec calme tout ce que tu as déjà réalisé, tout ce que tu as traversé. Considère sereinement tes échecs, tes réussites et tes difficultés comme le fruit d’une expérience singulière

Je te recommande de ne surtout pas te juger. Tu risques de faire naître un sentiment de culpabilité qui fera surgir ensuite un sentiment d’imposture.

Conseil N°2 : Arrête de te comparer aux autres enseignants

Je l’ai déjà évoqué plus haut, se comparer aux autres est à la fois rassurant et déstabilisant. En réalité, c’est une perte de temps. Prends plutôt conscience de tes atouts et fais-en une force. 

Ton approche pédagogique est unique. Tu prépares tes cours avec soin et la réussite de tes élèves te tient à cœur. Là est l’essentiel. 

Tu dois être conscient de ta singularité. Lorsqu’on arrête de se comparer à ses collègues, on va de l’avant !

Je t’invite à lire un autre article du blog Devenir prof indépendant : Les conditions pour réussir

Conseil N°3 : Prends du recul 

Pour éviter d’être constamment en lutte avec le syndrome de l’imposteur, essaye de prendre du recul sur les soi-disant réussites des autres professeurs. 

En donnant trop d’importance à ce que tu lis ou ce que tu entends sur la réussite des autres profs en ligne par exemple, tu risques de fabriquer des complexes ou des envies qui ne te correspondent pas vraiment. 

Le mieux à faire est de prendre du recul et de ne pas chercher la comparaison

⏩Tu peux tout de même te pencher sur des parcours inspirants ! Je te fais part de mon expérience personnelle dans mon podcast et te raconte pourquoi j’ai créé la formation L’École de Profs.

Conseil N°4 : Retiens le positif

Les pensées négatives ont un effet dévastateur. Mon dernier conseil serait de bannir absolument les formulations négatives du type « ce n’est pas fait pour moi, je ne suis pas capable de… ». 

Un exercice quotidien très simple consiste à se complimenter et à s’encourager par des formulations positives (« je crois en mes capacités de devenir prof en ligne indépendant, je peux le faire », par exemple). L’autosuggestion permet souvent à la conduite suggérée de se produire !

Ce qu’il faut retenir 

Tu en sais maintenant un peu plus sur le syndrome de l’imposteur. Tu as compris que sous cette fausse appellation se cache en réalité une tendance psychologique à la peur et à la remise en question. Mais, rien n’est figé dans le marbre, des solutions existent pour s’en défaire : 

1 – Travaille la confiance en toi ;

2 – Arrête de te comparer aux autres ;

3 – Prends du recul ;

4 – Retiens le positif.

Mets en place les actions recommandées dans cet article, c’est le meilleur moyen de se débarrasser de ce fichu syndrome de l’imposteur du prof.

Voilà, si tu ne reçois pas encore mes mails privés, je t’invite à t’abonner à ma newsletter. Je t’accueillerai avec plaisir ! 

Prends-soin de toi,

Charlène